Le manque de foncier industriel contraint beaucoup d’opérateurs économiques à acquérir des terrains privés et à réaliser leurs projets en dehors des zones d’activité.
A Hammadi, ils sont plus d’une cinquantaine d’investisseurs à s’être installés à Draâ El Aïz, une localité située à quelques encablures du centre-ville. Non viabilisé, le site manque de commodités les plus basiques au développement de l’activité industrielle. «Notre plus grand problème, c’est la route. Elle est dans un état catastrophique. Beaucoup de nos partenaires et de nos clients refusent de venir ici à cause de cette route», s’indigne un cadre de la SARL Nontissal, une entreprise spécialisée dans la fabrication de tissu et de tapis. «Cette route s’étend sur 2 kilomètres, mais les autorités n’ont rien fait pour son revêtement afin d’améliorer nos conditions de travail. L’année passée, nous avons cotisé 700 millions de centimes et l’avons couverte de tuf pour la rendre praticable, mais elle s’est dégradée quelques mois après à cause de l’absence d’avaloirs et le va-et-vient des camions de gros tonnage», relate-t-il.
Les opérateurs activant dans ce site se plaignent aussi des coupures électriques et de l’absence de réseau d’assainissement. «Les chutes de tension sont monnaie courante dans ce quartier, car il y a beaucoup de branchements anarchiques», dira Tarek. Et d’ajouter : «Aucune entreprise n’est raccordée au réseau d’assainissement. Nous avons tous des fosses septiques et sommes obligés de les vider chaque mois. Cela nous coûte beaucoup d’argent.»