Mardi après-midi, le proche de Donald Trump a répondu aux questions des journalistes aux côtés du président américain, lors d’une rencontre surprise. L’occasion de défendre l’action de ses équipes du «DOGE».
Elon Musk reconnaît qu’il commettra des erreurs et diffusera parfois des informations inexactes, mais il affirme vouloir éviter la faillite des États-Unis. Dans le Bureau ovale, son jeune fils sur les épaules, il a défendu son action sous le regard attentif de Donald Trump.
Mardi après-midi, les journalistes, convoqués pour assister à la signature de décrets, ont été surpris de découvrir aux côtés du président américain l’homme le plus riche du monde, vêtu de noir, dans l’un des lieux les plus symboliques du pouvoir exécutif. Depuis l’investiture de Donald Trump le 20 janvier, Elon Musk s’est imposé au sein du gouvernement fédéral, suscitant de nombreuses actions en justice et des critiques. Il a pris la parole lors d’une session de questions-réponses, arborant une casquette portant le slogan « Make America Great Again » et un pendentif en forme de fusée. Propriétaire de Tesla, SpaceX et du réseau social X, il a expliqué le rôle de sa commission extragouvernementale « DOGE », chargée de réduire les dépenses publiques. Selon lui, le déficit américain de 2000 milliards de dollars nécessite des mesures urgentes pour éviter la faillite du pays. Il assure que les électeurs ont exprimé leur volonté de voir une réforme majeure du gouvernement, et qu’il compte la mettre en œuvre.
Par moments, Elon Musk s’interrompt pour s’occuper de son fils, surnommé « X », que Donald Trump décrit comme un enfant à haut QI. Âgé de quatre ans, le garçon ne semble pas perturbé par l’attention des journalistes. Jouant avec les oreilles de son père ou se grattant le nez, il finit par être confié à une femme présente dans la salle, qui l’emmène à l’extérieur.
Interrogé sur les critiques des démocrates qui l’accusent de manipuler illégalement l’État fédéral et de se trouver en situation de conflit d’intérêts en raison de ses contrats avec le gouvernement, Elon Musk reste imperturbable. Il plaisante en expliquant que sa commission est soumise à un contrôle quotidien équivalent à un « examen de proctologie ». Il affirme que ses actions sont menées avec une transparence totale et qu’il applique à la réforme gouvernementale les méthodes rigoureuses qu’il utilise pour ses entreprises. Il admet que des erreurs seront commises, mais assure qu’elles seront rapidement corrigées.
Derrière son bureau, Donald Trump observe la scène avec un air impassible. Cette mise en scène semble répondre à la récente couverture du magazine Time qui présentait Elon Musk installé au Bureau ovale. Le président américain, parfois moqué pour sa proximité avec le milliardaire, le laisse largement s’exprimer, se contentant de quelques commentaires sur les fraudes qu’il estime répandues dans les finances publiques.
Lorsqu’une journaliste évoque une fausse information relayée par Elon Musk sur un supposé envoi de préservatifs financés par les États-Unis à Gaza, celui-ci ne se démonte pas. Il reconnaît que certaines de ses déclarations peuvent être erronées et doivent être rectifiées. Son ton reste toutefois plus mesuré que sur son réseau social, où il s’adresse avec virulence à ses 217 millions d’abonnés.
La transparence qu’il revendique a cependant ses limites. Aucun journaliste de l’agence Associated Press n’a été autorisé à assister à cette conférence de presse surprise. L’agence a expliqué avoir été écartée en raison de son refus d’utiliser l’appellation « Golfe d’Amérique » au lieu de « Golfe du Mexique », exigée par Donald Trump.