L’équipe de handball du Nadit souffre, à l’instar de plusieurs clubs algériens, du manque d’argent pour espérer retrouver son lustre d’antan et jouer pleinement son rôle de club formateur de l’élite nationale. Actuellement, le club évolue en Nationale 1 (groupe Centre) et occupe la 4e place, loin de son glorieux passé et son riche palmarès.
L’ancien gardien de but du club et de l’équipe nationale des années 1970, Fayçal Hachemi, actuellement DTS, estime que le budget accordé au club par les autorités locales est insuffisant pour espérer accéder au palier Excellence. «Le Nadit a bénéficié cette année de 350 millions de centimes provenant de l’APC d’Alger-Centre et de la DJSL d’Alger.
Une enveloppe qui sert uniquement à épurer les dettes du club représentant les salaires des techniciens et les différentes charges (location du terrain, transport, restauration…)», nous a déclaré Fayçal Hachemi, toujours dynamique au service de sa discipline de prédilection. Notre interlocuteur nous informe aussi que cette situation provoque régulièrement la déperdition des joueurs formés, qui partent monnayer leur talent dans des clubs mieux nantis financièrement.
«On n’arrive même pas à préserver nos joueurs formés, lesquels préfèrent jouer dans d’autres clubs où ils sont mieux payés. Cette situation ne favorise pas le développement de la discipline et par voie de conséquence les équipes nationales», a ajouté Fayçal Hachemi.
«Le handball algérien a besoin d’une thérapie de choc, un travail continu à partir de la base pour espérer avoir des élites qualitatives et quantitatives. Aujourd’hui, le niveau du championnat national est faible et s’est répercuté sur le niveau de l’équipe nationale, d’où l’élimination précoce au dernier Mondial», a reconnu l’ancien portier de charme du Sept national.
Le Nadit est le premier club algérien à avoir remporté la Coupe d’Afrique des clubs, a affirmé Hachemi, et rien que pour son passé glorieux et son riche palmarès (8 Coupes d’Algérie et 7 championnats), le club mérite un soutien financier conséquent. «Je lance un appel au ministre des Sport, Walid Sadi, qui a promis d’assainir la discipline, et aux autorités locales et de wilaya d’aider le club afin qu’il puisse retrouver son rôle de formateur comme par le passé», a encore déclaré notre interlocuteur. Fayçal Hachem (76 ans) garde toujours espoir de voir la situation de son club et de la discipline en général s’améliorer pour le bien du sport national.