Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a exprimé la volonté de la Douane algérienne de s’adapter aux défis mondiaux en mettant en place des stratégies modernes et une vision stratégique claire.
A l’occasion de la célébration de la Journée internationale des Douanes, qui coïncide chaque année avec le 26 janvier, le ministre des Finances, Laaziz Faid, a annoncé que 2025 sera une année-clé pour la poursuite de ces réformes engagées.
Le cap sera mis sur l’amélioration des capacités douanières, la digitalisation et le renforcement de la coopération internationale. Objectifs : faire de l’Algérie un acteur-clé dans le commerce mondial et soutenir l’économie nationale dans un contexte mondial en constante évolution.
D’où l’intérêt de la modernisation et de la digitalisation pour plus d’efficacité. Ce que le ministre n’a pas manqué de relever mettant en exergue les progrès réalisés par l’administration douanière, et ce, à travers l’extension de son programme de digitalisation et la mise en place de nouvelles unités pour renforcer le système informatique des douanes.
Autant de mesures qui ont contribué positivement dans la lutte contre la fraude et le trafic illicite et qui s’inscrivent dans le cadre de la réforme. Dans son allocution, M. Faid a en effet exprimé la volonté de la Douane algérienne de s’adapter aux défis mondiaux en mettant en place des stratégies modernes et une vision stratégique claire.
Cette orientation vise à renforcer le rôle de l’Algérie comme un hub commercial régional et à encourager les investissements étrangers, lesquels aspirent à plus de sécurité et d’efficacité. Justement, le ministre a souligné l’effort constant de la Douane algérienne pour concilier entre sécurité, prospérité et efficacité des dispositifs mis en place, et ce, dans le souci d’assurer des services de qualité tant aux citoyens qu’aux opérateurs économiques et institutions nationales.
Améliorer la collecte des recettes fiscales
Il a mis l’accent sur l’importance de ces administrations. De même qu’il a rappelé les efforts des douanes algériennes, qui, en tant que composante intégrée du secteur financier dans le cadre de la réforme du secteur. Une réforme qui vise, selon Faid, à améliorer la collecte des recettes fiscales, faciliter le commerce extérieur et lutter contre les pratiques illicites.
De son côté, le général-major Abdelhafid Bakhouche, directeur général des Douanes algériennes, a rappelé l’engagement de l’administration qu’il gère à poursuivre la modernisation de ses systèmes et garantir la sécurité des frontières nationales tout en soutenant l’économie du pays. Rappelant l’importance des défis à relever, il a insisté sur l’ adoption de pratiques modernes et adaptées aux standards internationaux. «Les Douanes algériennes continuent d’œuvrer avec détermination pour atteindre les objectifs stratégiques du pays», a-t-il affirmé.
Et de mettre en avant les efforts déployés en 2024 pour moderniser les mécanismes douaniers et sécuriser les frontières. Ces efforts s’inscrivent, selon le premier responsable de l’administration douanière, à faire de l’Algérie un modèle en matière de gestion douanière. M. Bakhouche a par ailleurs fait valoir la stratégie de formation continue des agents des Douanes.
Il s’agit, selon la même source de «garantir une gestion professionnelle dans le capital humain est au cœur de notre stratégie». Dans ce sillage, des programmes de formation spécialisés ont été renforcés pour permettre aux agents d’acquérir les compétences nécessaires face à un environnement de plus en plus exigeant.
Plus de 577 kg de cocaïne saisie en 2024
En 2024, les Douanes algériennes ont mis l’accent sur le e renforcement des contrôles et la lutte contre de drogue et des pratiques illégales. Une stratégie qui s’est soldée par des résultats positifs. Ainsi, il y a eu la saisie de 8529 kg de kif traité et de 577,45 kg de cocaïne, marquant une hausse de 776% par rapport à l’année précédente, et ce, outre 10,7 millions de comprimés psychotropes, soit une hausse de 176% par rapport à 2023.
Aussi, 759 992 litres de carburants ont été interceptés, un effort qui contribué à limiter les pertes liées à la contrebande de produits énergétiques subventionnés. Par ailleurs, 1 318 622 kg d’autres produits soutenus par l’Etat (matières alimentaires notamment) ont été saisis, dont 235 865 kg ne respectant pas les normes d’éligibilité.
460 paquets de cigarettes et les 39 463 litres de boissons alcoolisées, ont été également saisis. Soit des hausses respectives de 96% et 572%. En outre, 1579 véhicules impliqués dans des activités illicites ont été confisqués, enregistrant une hausse de 25%.