Le vice-président américain a multiplié les critiques contre les dirigeants européens, estimant dans son discours de Munich en février dernier qu’ils ne luttaient pas suffisamment contre l’immigration et que la liberté d’expression était menacée en Europe.
JD Vance a exprimé son souhait de voir une Europe plus autonome, tout en maintenant des liens étroits avec les États-Unis. Il considère les Européens comme des alliés, mais souhaite que cette alliance reflète davantage l’indépendance du Vieux Continent, tant sur le plan sécuritaire que commercial. Il a reproché à l’Europe de dépendre excessivement des États-Unis, affirmant qu’il n’est ni dans l’intérêt des Européens ni dans celui des Américains qu’elle reste un vassal permanent de Washington.
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump pousse les pays européens à investir davantage dans leur propre défense. Il a aussi critiqué à plusieurs reprises l’Union européenne, l’accusant d’imposer des règles commerciales défavorables aux États-Unis. Dans cette lignée, son vice-président a lui aussi attaqué les dirigeants européens, leur reprochant notamment leur gestion de l’immigration et une atteinte croissante, selon lui, à la liberté d’expression.
JD Vance, dans un entretien à un média britannique, a souligné que l’infrastructure sécuritaire du continent européen repose depuis des décennies sur les financements américains. Selon lui, seuls quelques pays comme la France, le Royaume-Uni et la Pologne disposent d’une armée digne de ce nom, tandis que la plupart des autres États européens seraient incapables de se défendre de manière autonome.
Il avait déjà provoqué un tollé début mars en suggérant que l’Ukraine serait mieux protégée par un accord économique solide avec les États-Unis que par l’envoi de troupes de pays qui n’ont pas combattu depuis plusieurs décennies. Il considère qu’une Europe plus indépendante ne constituerait pas une menace pour les États-Unis, bien au contraire. À ses yeux, une Europe plus forte aurait même pu empêcher certaines erreurs stratégiques majeures, comme l’intervention militaire américaine en Irak en 2003. À propos des discussions en cours entre Londres et Washington pour la signature d’un accord économique bilatéral, il s’est montré optimiste, estimant qu’un excellent compromis pourrait être trouvé, bénéfique pour les deux pays.