Juste après l’élimination de l’Entente des quarts de finale de la Coupe d’Algérie face au surprenant club du Mouloudia d’El Bayadh, et lors de la rituelle conférence de presse d’après-match, le driver de l’Entente de Sétif a lâché une déclaration lourde de conséquences relative à la «qualité» de son effectif.
Il a déclaré en substance qu’il était impuissant de pouvoir changer la configuration des résultats techniques et la qualité de jeu en raison d’un effectif limité, dont il n’assume aucune responsabilité y compris les joueurs recrutés lors du dernier mercato. Pour le commun des supporters, ainsi que les observateurs au fait de ce qui se passe dans la maison ESS, c’est un changement radical dans la stratégie de communication de Nabil El Kouki.
Car, lors de son contact, ensuite dès son recrutement officiel et après avoir atterri à Sétif, il avait déclaré à ses recruteurs et ensuite publiquement qu’il avait une idée sur l’ensemble de l’effectif de l’Entente et qu’il était en mesure d’améliorer nettement son rendement d’ensemble une fois sur place et avec quelques jours de travail. Il suffisait juste de replacer certains joueurs tactiquement pour aspirer à beaucoup mieux très prochainement.
Grande fut la surprise de toute la famille de l’Entente de suivre la déclaration d’El Kouki en conférence de presse après cette élimination de l’épreuve populaire. Pourtant, l’élimination consommée c’était face au Mouloudia d’El Bayadh au potentiel pas du tout supérieur à l’Entente, et cela sans diminuer de la valeur de sa composante ni de son staff technique ayant prouvé sa haute compétence.
Même en rapport aux moyens à tous les niveaux, l’Entente sous Sonelgaz dépasse de très loin le club qui l’a éliminé. Pourquoi alors avoir attendu cette amère élimination pour descendre en flammes l’ensemble de son effectif, faire douter le groupe en ses moyens, alors qu’il lui reste un parcours plus que compliqué en championnat, sachant que le club cher aux Sétifiens n’a pas encore assuré son maintien ?
Le patron technique du navire «Entente de Sétif» mesure-t-il l’impact de ses déclarations sur le moral de ses poulains au moment où il leur reste encore quelques matchs à négocier ? En tout état de cause, le technicien tunisien Nabil El Kouki s’est laissé aller allègrement et sans aucune retenue à critiquer ouvertement la qualité de l’effectif qu’il a sous la main, particulièrement ceux recrutés dernièrement.
Il a dégagé toute responsabilité quant à sa connaissance du niveau (et de facto son accord) des joueurs recrutés par Abdelmoumène Djabou et ses collaborateurs chargés par Sonelgaz de chapoter le dossier mercato hivernal. Pourtant, il n’y a pas longtemps, El Kouki avait déclaré que l’effectif de l’Entente pouvait avec un (autre) discours (re)mobilisateur et un travail technico-tactique diversifié, dont lui seul avait le secret, jouer aisément le podium et aller le plus loin possible en coupe d’Algérie.
Au bout de quelques journées de championnat et cette élimination pour le moins inattendue, El Kouki change totalement de trajectoire de communication arguant au passage qu’il était contrarié par l’indigence de l’effectif en place ainsi que son incapacité à pouvoir réaliser les objectifs assignés particulièrement le challenge de la Coupe d’Algérie.
Au final et chemin faisant, avec bientôt trois mois de travail sous sa direction, les Noir et Blanc continuent, jusqu’à preuve du contraire, de gagner petitement non sans une grande difficulté à domicile et perdre à l’extérieur avec en plus cette amère élimination de l’épreuve populaire face à un club jouant sous la menace continuelle de relégation. Les responsables du groupe Sonelgaz ont-ils reçu le message «codé» de leur 1er responsable de la barre technique des seniors ?