Ces arrestations sont les dernières en date d’un nombre croissant d’enquêtes visant des opposants au président Recep Tayyip Erdogan.
Le nouveau maire d’Ankara, Mansur Yavas, figure de proue de l’opposition à Recep Tayyip Erdogan, a vivement critiqué l’arrestation, samedi, de trois maires appartenant au Parti républicain du peuple (CHP), principale formation d’opposition en Turquie. Selon lui, ces interpellations ont été effectuées dans le cadre d’une enquête portant sur des accusations de crime organisé. Il a précisé sur le réseau social X que les élus concernés sont Zeydan Karalar, maire d’Adana, Muhittin Bocek, maire d’Antalya, et Abdurrahman Tutdere, maire d’Adiyaman.
Ces arrestations s’ajoutent à une série d’enquêtes ciblant de plus en plus d’élus du CHP, dans un contexte de pression croissante exercée par le pouvoir en place. Depuis la défaite du Parti de la justice et du développement (AKP) lors des élections municipales de 2024, remportées largement par le CHP, les tensions entre le gouvernement et l’opposition se sont accrues.
Mansur Yavas a dénoncé une instrumentalisation de la justice, soulignant que dans un système où le droit varie selon les intérêts politiques, il devient impossible de croire en l’équité de l’État de droit. Il a déclaré qu’il était hors de question pour lui et son parti de se soumettre à l’injustice, à l’anarchie ou à des manœuvres politiques déguisées en procédures judiciaires.