Dix semaines après celui de Ouled Aissa, un autre glissement de terrain frappe la commune de Draâ El Mizan, à 40 kilomètres au sud-ouest de Tizi Ouzou. Il s’agit des affaissements sur la route située entre la Cité 200 Logements EPLF et le chantier de réalisation des 420 logements AADL, à la sortie de la ville.
Ce glissement qui s’est produit, vendredi, en fin de journée, n’a heureusement pas provoqué de dégâts importants, a souligné Youcef Azrarak, président de l’APC de Draâ El Mizan. «L’affaissement a touché beaucoup plus la route menant à la Cité AADL. Aussitôt informés, nous nous sommes, avec les membres de la commission technique de daïra, déplacés sur les lieux pour établir le constat de cette catastrophe. Heureusement que les habitations ne sont pas en danger.
Le wali est arrivé aussi sur les lieux, vers 21h30», a-t-il ajouté, précisant que M. Boucetta a, sur place, pris les mesures nécessaires d’urgence, tout en rassurant les citoyens de sa disponibilité à intervenir, à tout moment, pour permettre la prise en charge effective des dommages provoqués par ce glissement de terrain.
D’ailleurs, affirme notre interlocuteur, il est revenu, hier, durant la matinée, pour s’assurer de l’application sur le terrain des décisions prises la veille. «Le wali est également revenu, le lendemain, pour voir si les travaux sont engagés par les services concernés afin de procéder à la déviation des réseaux d’assainissement et d’eau potable et effectuer l’enrochement pour protéger le site qui a connu un mouvement de sol», explique aussi le même maire qui ajoute qu’il n’ y a pas nécessité d’évacuer les citoyens résidant à proximité du glissement de terrain, car il n’y a pas de danger sur leurs habitations.
«Il y a certains habitants qui ont quitté leurs maisons par mesure de précaution, mais le constat établi par les services concernés précise qu’il n’y a aucun danger sur les habitations», rassure le président de l’APC de Draâ El Mizan, cette région qui a connu, fin février dernier, faut-il le rappeler, un important glissement de terrain, provoquant d’importants dégâts au village Ouled Aïssa, à quelques encablures seulement du chef-lieu de la commune, où de nombreuses familles ont été évacuées et relogées.
Relogement des familles
M. Azrarak a confirmé, qu’il n’y a aucune relation entre les deux glissements ; le premier a fait des dégâts matériels importants. Même des habitations sont menacées d’écroulement. D’ailleurs, une opération de relogement des familles a été effectuée par les services concernés suite aux décisions prises par le wali et les responsables du ministère de l’Intérieur qui se sont déplacés sur les lieux.
Par contre, celui de vendredi a affecté seulement la route qui a connu un éclatement nécessitant des travaux de renforcement afin de stabiliser le sol. Un communiqué rendu public, hier, en début d’après-midi, par la cellule de communication de la wilaya de Tizi Ouzou, indique que «le wali s’est rendu, pour la deuxième journée consécutive, dans la commune de Draa El Mizan pour examiner de près la situation et prendre les mesures d’urgence nécessaires afin de protéger en priorité les citoyens».
Le même document fait savoir, en outre, que le ministère de l’habitat, de l’urbanisme et de la ville a dépêché une délégation de cadres spécialisés pour suivre la situation et mettre en œuvre toutes les mesures techniques nécessaires. Notons que les services de Sonelgaz ont procédé à une coupure temporaire de l’alimentation en électricité et gaz sur le site afin d’éviter tout risque de danger pour les citoyens.
Ces derniers s’interrogent sur l’origine de ces glissements qui interviennent dans leur commune. «Après celui de Ath Aissa, un nouveau glissement de terrain vient de se produire menaçant les résidents du quartier EPLF de la ville de Draa El Mizan et semant la panique parmi les familles qui y résident ! Les autorités sont appelées à intervenir pour évaluer les risques, sécuriser les lieux, protéger les citoyens et ouvrir une enquête sur les causes afin de prendre les mesures nécessaires pour éviter de futurs incidents similaires», appréhende-t-on.
Tizi Ouzou
De notre bureau Hafid Azzouzi