L a wilaya d’Oran dispose de deux grandes stations d’épuration des eaux usées, la plus grande à El Kerma pour une capacité de traitement théorique de 270 000 m3 par jour et la seconde à Cap Falcon (Aïn El Türck) pour une capacité de 30 000 m3/j.
La première était, jusqu’à une date assez récente, la plus importante à l’échelle nationale, estime Amel Belgour, chargée de la communication au sein de la SEOR, organisme qui gère l’eau à Oran. Ces deux stations ont permis l’essor de l’activité d’épuration et permis de réaliser une avancée significative dans la gestion de la ressource.
En effet, la STEP d’El Kerma permet l’irrigation de 6000 ha de la pleine de la Mleta et celle de cap Falcon la pleine de Bousfer sur 450 ha mais on projette d’augmenter ces superficies pour atteindre respectivement 8000 et 1170 ha. Le domaine de la réutilisation de l’eau peut éventuellement être élargi à d’autres actions à l’instar, évoqué en projet par la Seor, de l’arrosage des espaces verts, du lavage des rues et de la lutte contre les incendies pour les municipalités mais aussi du refroidissement pour ce qui relève de l’activité industrielle.
La Seor gère aussi un vaste réseau d’assainissement qui, en 2024, totalise 2896 km linéaires et son fonctionnement a nécessité la réalisation de 102 stations de relevage. «Ceci représente le cinquième du parc national mais il faut tenir compte de la configuration topographique d’Oran et son plateau dont la gravité ne permet pas un écoulement naturel des eaux», explique-t-on à ce sujet. C’est le cas, à titre illustratif, à Es Sénia qui fait également face à la remontée de la nappe et où on enregistre, de ce fait, le plus grand taux de relevage atteignant plus de 6,5 millions de mètres cubes par mois.
L’entretien de ces équipements est nécessaire pour les maintenir à un plus haut niveau de performance au même titre que les canalisations elles-mêmes avec le nettoyage et la vérification des regards et avaloirs pour éviter tout blocage ainsi que le curage préventif et curatif du réseau pour assurer une évacuation fluide des eaux.
Les opérations de nettoyage enregistrées pour l’année écoulée ont concerné, pour l’exemple, plus de 684 000 mètres linéaires à titre préventif et 338 000 dans le cadre du curatif. Pour ce dernier cas, ce sont en général les citoyens qui signalent des pannes mais les autorités locales procèdent aussi à des injonctions.
Dans tous les cas de figure, la Seor garantit la sécurité des travailleurs qui interviennent sur le réseau, notamment dans ses parties les plus dangereuses (espaces confinés, les regards profonds, etc.), avec des formations spécifiques mais aussi des équipements de protection adaptés à toutes les situations.