Rien ne laissait présager un tel scénario. Car avant ce premier acte, tous les moyens étaient réunis pour les Clubistes pour une bonne préparation. Les efforts à tous les niveaux étaient suffisamment bien fournis. Les avisés et tous les acteurs ayant été précédemment à ce stade de la compétition continentale les avaient pourtant bien prévenus.
Mais lors de cette demi-finale aller, sur le terrain, les hommes de Kheireddine Madoui dégageaient l’impression d’une équipe totalement démunie. Dès le coup de sifflet initial, les locaux allaient mettre le feu aux poudres. En moins d’une minute (14 secondes exactement), alors que les joueurs constantinois n’avaient pas encore pris le temps de voir le ballon arriver, ni de le toucher, que les locaux étaient déjà devant leur cage.
Le gardien Bouhalfaya n’a pu avoir le réflexe de refermer ses pieds que le ballon était déjà dans ses filets. Youssef Mehri venait de conclure victorieusement la première action offensive de cette demi-finale aller. Sentant le bon coup, les poulains du Tunisien Mouine Chaâbani allaient accentuer leur pression. A la 5’, la barre transversale sauve Bouhalfaya. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, autant la confiance était dans le camp adverse, autant le doute avait gagné les Constantinois, les mettant à la renverse.
Car à la 21e de jeu, l’attaquant sénégalais Valère Bassène, d’une tête puissante, inscrit le 2e but pour le club de Berkane. Les Clubistes paraissaient lourds dans leurs mouvements et arrivaient difficilement à construire le jeu. Leurs passes manquaient de précision pour forcer la décision. Une 1re mi-temps complètement ratée. Les fans des Vert et Noir et tous les sportifs algériens avaient l’espoir de voir une réaction des leurs de retour des vestiaires. Il n’en fut rien ou presque. Mis à part de timides tentatives manquant de conviction et de percussion, particulièrement de Temine, Benchaâ et Belhocini, aucun danger notable ni menace tangible n’ont pu être créés pour déranger la quiétude des locaux dominateurs sur tous les compartiments.
A la 54’, Lemlaoui, dans une position idéale, corse l’addition par un troisième but. La furia offensive locale allait se concrétiser d’un 4e but dans le temps additionnel. En effet, ayant constaté la vulnérabilité des défenseurs constantinois, Oussama Lemlaoui revient à la charge, marque son deuxième but personnel (90’+2). Dans tout cela, aucune situation arbitrale défavorable pour le CSC n’a été relevée de la part de l’équipe d’arbitres dirigée de main de maître par le Libyen Mouataz Ibrahim Chelmani.
En conclusion, difficile de croire que c’est le CSC qui a fourni cette «prestation» en considération à la qualité de ce qu’elle a réalisé comme préparation. Maintenant, dans une semaine, puisque le terme est en vogue dans le monde de la balle ronde, il reste le match retour à Constantine qu’il va falloir préparer pour tenter une remontada. En football, tout reste possible.