Le président Abdelmadjid Tebboune a fixé, dimanche 6 avril, l’échéance de décembre 2025 pour la finalisation du recensement de l’ensemble du patrimoine foncier de l’Etat.
Cette mesure, annoncée lors du Conseil des ministres, permettrait ainsi de créer une base de données avant le début de la préparation de la loi de finances 2026. Cela s’inscrit, à en croire le communiqué publié hier par les services de la Présidence, dans le cadre du programme de numérisation de l’administration publique, piloté par le Haut-Commissariat à la numérisation. L’objectif est de constituer une base de données centralisée, couvrant l’ensemble des biens fonciers et immobiliers relevant de l’Etat, en vue de mieux encadrer leur gestion et d’en garantir la transparence.
Ce recensement, a précisé la Présidence, devra être achevé avant la préparation de la loi de finances 2026, afin que les arbitrages budgétaires puissent s’appuyer sur un état des lieux actualisé des ressources patrimoniales du pays.
Ce chantier devrait ainsi permettre de mieux identifier les biens non exploités, sous-utilisés ou en situation irrégulière, en vue d’une éventuelle réaffectation ou valorisation. Il concerne l’ensemble des ministères et institutions disposant d’actifs immobiliers, qu’ils soient administratifs, industriels, agricoles ou à vocation sociale. Un point d’étape sur l’avancement du chantier de la numérisation a été présenté par la haute commissaire à la numérisation.
Parmi les autres sujets abordés au cours du Conseil figurent les perspectives de déploiement de la 5G. Le chef de l’Etat a demandé à ce que des études plus poussées soient menées avant toute mise en œuvre, tant sur les plans technique que financier, afin d’assurer un déploiement cohérent et adapté aux besoins du pays. Il est à rappeler, à ce propos, que le 19 mars 2025, le gouvernement avait examiné les préparatifs pour le lancement de la 5G lors d’une réunion présidée par le Premier ministre, Nadir Larbaoui.
RGA : Modernisation du secteur agricole
Les conditions préalables à ce déploiement incluent la libération des fréquences nécessaires, l’augmentation de la bande passante internationale et une couverture 4G suffisante sur l’ensemble du territoire national, servant de base à cette nouvelle technologie.
Par ailleurs, concernant les résultats du recensement général de l’agriculture (RGA), le président Tebboune a souligné leur importance pour la planification et la modernisation du secteur. Il a demandé un décompte précis de la production agricole, des cheptels, des surfaces irriguées ainsi que des arbres fruitiers, en particulier les oliviers et les palmiers. Le recensement a été mené récemment par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, l'opération ayant dénombré plus de 1,2 million d'exploitations agricoles à travers le territoire national.
Il intervient 23 ans après le dernier recensement dans ce secteur et a permis de collecter des données très importantes, non seulement pour l'agriculture, mais également pour les autres secteurs. Ces données seront traitées à travers des logiciels performants et permettront à plusieurs secteurs d’élaborer leur programme de développement.
Concernant l’avant-projet de loi relatif aux wakfs (biens de mainmorte), après avoir approuvé le projet de loi, le résident Tebboune a exigé l’intégration des mécanismes de numérisation à toutes les étapes du recensement de ces biens relevant du secteur des Affaires religieuses. Amel Blidi