Le PDG de Sonarem, Belkacem Soltani, a dévoilé hier les grands projets structurants du groupe public au cours de l’émission matinale de la Chaine III de la Radio algérienne, «l’Invité du jour».
S’exprimant sur la date anniversaire du 6 mai qui coïncide avec le jour de la nationalisation du secteur minier par l’Algérie en 1966, il affirmera que cette date représente «un acte fondateur, le socle sur lequel nous avons bâti cette industrie minière».
Présentant tour à tour les projets de cette entreprise, créée en 1967, il a expliqué comment il compte prendre part à la volonté de l’Etat de réduire les importations et d’augmenter les exportations hors hydrocarbures. «Sonarem est dans les délais, à commencer par le projet structurant de Gara Djebilet», a-t-il souligné.
Le PDG a expliqué que son entreprise a lancé trois projets structurants, Gara Djebilat, la production du phosphate à Tébessa et Souk Ahras et celui de Oued Amizour à Béjaïa pour la production du plomb et du zinc. «Récemment, le Président a inauguré la transformation du minerai de Gara Djebilat au niveau de Toumiat Béchar d’une capacité initiale de 10 millions de tonnes à l’horizon 2032.
Il nous a demandé d’accélérer cette cadence de réalisation en commençant par 4 millions avec notre partenaire Tosialy. Nous allons fabriquer le minerai avec une teneur en fer de 63% qui va être utilisée dans l’industrie sidérurgique de Bettioua à Oran.
Le deuxième projet important, celui de phosphate intégré, avec notre partenaire Sonatrach. Les études sont engagées et la réalisation d’un programme ambitieux pour fabriquer des engrais phosphatés et des engrais azotés au niveau de Tébessa et Souk Ahras.
Ce sont des investissements colossaux que nous allons engager à l’horizon 2027. Le troisième projet, enfin, est Oued Amizour, toutes les études ont été réalisées, une entreprise a été choisie pour réaliser une unité de transformation de la construction de la mine.
Dès qu’on aura réglé le problème de l’expropriation et de l’indemnisation des citoyens qui sont toujours dans le chemin critique, à partir de 2027, nous allons entrer directement dans la production du plomb et du zinc au niveau de Oued Amizour», a-t-il détaillé. Interrogé sur les taux d’avancement de ces mégaprojets, il déclarera : «On est dans les délais par rapport aux objectifs inscrits dans le business plan».
Aussi, a-t-il affirmé, le lancement de ces projets va permettre à l’Algérie de réduire considérablement les importations. «Nous importons 15 millions de tonnes de matière première pour fabriquer le fer et ses dérivés, soit l’équivalent de 1,4 milliard de dollars. Et ce projet va régler définitivement l’importation de cette matière première. Les engrais aussi.
S’agissant du plomb et du zinc, tout ce qui est industrie métallurgique, nous allons réduire davantage tout ce qui est importé et développer les industries de transformation locales», a-t-il ajouté. Abordant par ailleurs les gisements aurifères, il soulignera que «l’année dernière, nous avons pu collecter plus de 60 000 tonnes d’or avec une moyenne de 17 à 20 grammes par tonne en ppm, ce qui donne plus de 400 kilogrammes d’or». A. Benyahia