Cela fait plus de cinq mois qu’aucune poche pour stomisés n’est disponible au niveau de l’antenne de l’ONAAPH de Béjaïa qui dépend de la direction de Tizi-Ouzou, ainsi que dans toutes les autres antennes du pays», a constaté Rachid Mansouri, président de l’association des stomisés de Béjaïa.
Pour l’ASB, le problème n’est pas d’ordre financier, «il est d’ordre organisationnel. La prise en charge des stomisés est centralisée, précise-t-il, au niveau de l’Office national d’appareillages et d’accessoires pour personnes handicapées (ONAAPH) qui ne joue pas son rôle correctement».
De plus, ajoute-t-il, les caisses nationales des assurances (Cnas, Casnos) ne remboursent pas le coût réel de ces produits qui sont commercialisés dans les officines, préférant se baser sur les prix de l’ONAAPH et cela n’arrange pas les malades démunis. «Ces caisses doivent prendre en charge la totalité des accessoires pour stomisés et de les déclarer dans la carte Chifa, propose-t-il, car un malade a besoin de changer 4 ou 5 sondes urinaires par jour qui lui reviennent assez cher. Les plus démunis recourent, malheureusement, à l’utilisation de sachets de lait et de bouteilles en plastique vides pour remplacer ces poches médicales introuvables, rendant la vie des stomisés intenable».