Bangladesh: l'ONU suspecte le régime déchu de crimes contre l'humanité lors de l’été 2024

12/02/2025 mis à jour: 23:16
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Un rapport du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme (HCDH) accuse le régime bangladais déchu d'être responsable de crimes contre l'humanité lors de la répression du mouvement de protestation de l'été 2024.

Ce rapport, basé sur des témoignages et d'autres preuves, révèle qu'une politique officielle visait à attaquer et à réprimer violemment les manifestants et les sympathisants antigouvernementaux. L'ONU estime que jusqu'à 1 400 personnes pourraient avoir été tuées et que des milliers d'autres ont été blessées entre le 1er juillet et le 15 août 2024. La majorité des victimes ont été tuées par les forces de sécurité et 12 à 13% étaient des enfants.

L'ex-première ministre Sheikh Hasina, qui a dirigé le Bangladesh d'une main de fer depuis 2009, a fui le pays en août 2024 après plusieurs semaines d'émeutes violemment réprimées. Elle est inculpée de crimes contre l'humanité et fait l'objet de mandats d'arrêt internationaux.

L'organisation de défense des droits humains Odhikar a également signalé que 12 personnes sont décédées entre le 9 août et le 31 décembre 2024, alors que les forces de sécurité continuaient à commettre de graves violations des droits humains. Au moins sept victimes sont mortes après avoir été torturées, quatre ont été blessées par balle et une autre a été tuée par la police.

Le directeur d'Odhikar, ASM Nasir Uddin Elan, a appelé à ce que les personnes impliquées dans les exécutions extrajudiciaires soient traduites en justice.

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