Lufthansa, Ryanair, Air France ou Volotea adoptent une taille commune pour l’article personnel emporté à bord. Cette harmonisation, menée par l’association Airlines for Europe, doit éviter les mauvaises surprises en porte d’embarquement.
À partir de la fin de l’été 2025, les passagers voyageant avec l’une des principales compagnies aériennes européennes affiliées à l’association Airlines for Europe (A4E) devront se conformer à un nouveau standard pour leur bagage personnel en cabine : 40 x 30 x 15 cm. Cette mesure vise à mettre fin aux divergences souvent déroutantes entre les compagnies, en harmonisant au moins les dimensions de ce petit sac à glisser sous le siège, qu’il s’agisse d’un sac à main, d’un sac à dos compact ou d’une sacoche.
Créée en 2016, A4E rassemble une vingtaine de transporteurs majeurs comme Air France-KLM, Lufthansa, British Airways (IAG), EasyJet, Ryanair ou encore Aegean. Elle agit comme un porte-voix commun auprès des institutions européennes, et cette initiative vise à apporter plus de clarté et de transparence pour les voyageurs.
Ce format unique représente toutefois un minimum garanti, et non une limite maximale. Certaines compagnies continueront à proposer des conditions plus souples. Air France, par exemple, autorise déjà ce bagage personnel tout en acceptant un second bagage cabine principal allant jusqu’à 55 x 35 x 25 cm. D'autres, comme Ryanair, longtemps critiquée pour sa politique restrictive, annoncent un assouplissement : la compagnie prévoit de faire passer la taille de son sac inclus de 25 à 30 cm de largeur, pour atteindre un format de 40 x 30 x 20 cm, soit environ 24 litres de volume. Ce changement sera mis en place progressivement, en lien avec les équipements de contrôle en aéroport.
Certaines compagnies devront néanmoins ajuster leurs normes actuelles. Volotea, par exemple, qui autorisait jusqu’ici des sacs plus hauts mais plus étroits, va devoir modifier ses critères : si la largeur augmente, la hauteur maximale est réduite, ce qui pourrait, paradoxalement, diminuer le volume transportable. Lufthansa annonce de son côté une adaptation à venir, sans en préciser encore les modalités.
Malgré son caractère encore partiel, cette harmonisation répond à une forte demande des voyageurs, en particulier ceux qui optent pour des vols courts ou des allers-retours sans bagage en soute. Des règles plus claires et uniformisées pourraient contribuer à apaiser les tensions au moment de l’embarquement et à fluidifier les contrôles. Reste à voir si cette nouvelle norme sera appliquée avec souplesse ou exploitée commercialement, selon les pratiques propres à chaque transporteur.