Les cinq sociétés d’investissement agréées par la Commission d’observation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) ont financé 167 entreprises à fin juin 2024 à hauteur de 7,4 milliards de dinars.
Un montant qui est loin de leurs capacités de financement estimées à 20 milliards de dinars, selon le président de la Cosob, Youcef Bouzenada. S’exprimant hier à l’occasion d’une journée d’information organisée par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) et la Cosob sous le thème : «Financement de l’économie nationale hors des circuits traditionnels», M. Bouzenada a, par ailleurs, rappelé que ces sociétés sont chargées de la gestion des fonds de wilayas dédiés au financement des petites et moyennes entreprises créées par les jeunes entrepreneurs, à raison d’une dotation budgétaire de 1,5 milliard de dinars par wilaya.
Ce qui fait un total de 87 milliards de dinars. Ainsi, les capacités globales s’élèvent à 107 milliards de dinars. Ce qui permettrait à ces sociétés d’augmenter leurs participations dans les entreprises, en apportant en plus des finances leur savoir-faire et leur maîtrise. Une fois les entreprises dont lesquelles elles ont pris des participations développées, une sortie via la Bourse est possible.
Ce qui pourrait donner un coup d’accélérateur au marché boursier qui compte actuellement huit entreprises et qui a mobilisé en une année, selon M. Bouzenada, 194 milliards de dinars (entre actions et obligations) au profit de six entreprises. Il s’agit de la Banque de développement local, du Crédit populaire d’Algérie, Moustachir, Maghreb Leasing Algérie, Arab Leasing Corporation et Tosyali Algérie.
Sur un autre plan, le président de la Cosob a annoncé la prochaine promulgation du texte de loi sur les fonds communs de placement à risque. «Le texte est au niveau du secrétariat général du gouvernement et sera prochainement publié au Journal officiel», précisera M. Bouzenada. Ces fonds ont pour objectif de mobiliser l'épargne publique et la transformer en investissements réels et de diversifier les sources de financement.
Pour sa part, le directeur général de la CACI, Chakib Kouidri, a insisté sur l’urgence de bâtir une culture de financement moderne, en phase avec les mutations économiques du pays. D’où l’importance des sociétés à capital-risque dans l’allégement du financement bancaire.
Ce que les participants à cette rencontre ont également relevé, mettant en exergue l’assouplissement des conditions d’introduction en Bourse, les avantages fiscaux et le rôle du capital investissement, notamment pour les entreprises en phase de développement. Samira Imadalou